« La logique vous conduira d’un point A à un point B, l’imagination et l’audace vous conduiront où vous le désirez. » – Albert Einstein

J’ai des papillons dans le ventre… Mais… pourquoi donc ?! Je suis là, installée devant mon écran d’ordinateur, nerveuse et fébrile à la fois, donnant enfin le coup d’envoi à ce projet qui me tient tant à cœur depuis que je suis enfant : Écrire !

Mais, après tout, pourquoi est-ce que je ressens ces drôles d’étourdissements ? Pourquoi j’hésite soudainement… ? et que des phrases du genre « ce n’est peut-être pas une bonne idée ? » ou encore « et si personne ne s’intéresse à ce que j’écris ? » viennent me hanter sournoisement ?! Ah !!... et puis tant pis !! Ma peur a beau avoir envie de m’immobiliser… ô diable, je n’ai pas du tout envie de l’écouter et dans le fond, je lui réplique : « Ferme là dont ! Tu m’es totalement inutile !! » Bon allez, je me lance !! Cela me tient trop à cœur. Ô pire des pires, je le fais pour moi et c’est tout ! Au mieux, j’aurai la chance d’échanger avec d’autres qui ont les mêmes passions que moi pour la course, les montagnes et la photographie.

Depuis un certain temps, les récits de coureurs qui font des ultramarathons me captivent… Sans parler de tous ces randonneurs et alpinistes qui font des expéditions dépassant la réalité. Le corps humain est une superbe machine, machine qui s’adapte, performe et se dépasse… « Se Dépasser »… Deux mots qui m’étaient totalement inconnus dans ma vie personnelle, ou enfin, dans les sports vu un passé difficile de fille boulotte, solitaire et inactive… Fille qui a fait un 180 degrés dans sa vie dans les dernières années et qui, aujourd’hui ne demande qu’à suivre la trace des personnes qui l’inspirent. Quelle fierté maintenant d'avoir à mon actif les treks suivants : Tour du Cervin (été 2012), le camp de base de l’Everest (avril 2013) et la boucle de la Cordillera Huayhuash (sept. 2013) et ce, à peine 3 ans après avoir découvert le plaisir de gravir des montagnes un certain 3 août 2011 dans Charlevoix...

Coureuse depuis maintenant 5 ans, mes courses officielles ont débuté en mai 2014 et ma foi, j’ai eu la piqûre solide pour ces beaux événements sportifs. Mon été 2014 s'est donc transformé et mon envie de me dépasser s'est amplifiée afin de jumeler ensemble 2 passions qui, dorénavant, me définissent : les montagnes et la course. Cet intérêt est grandissant envers les courses où s’ajoutent des km ou du dénivelé positif… Maintenant ce genre de défis, ça m’interpelle, ça m’allume même… !! La fille que j’étais avant aurait dit : « ça n’a aucun sens, je ne serai jamais capable !! » ou encore « c’est du délire !! Oublieeeee ça !! » mais celle qui est assise et qui écrit ces présentes lignes fonce dorénavant tout droit vers ses rêves, aussi fous et irréalistes soient-ils et se dit fièrement : « POURQUOI PAS MOI ?! »

29 octobre 2014

Moi aussi, j’aimerais être une « vraie » coureuse

Je dédie ce texte à 2 cousines très précieuses qui, chacune à leur façon, ont rendu possible ce moment que je m’apprête à vivre.

«Life begins at the end of your comfort zone. » (N. D. WALSCH)

Plus que 4 jours maintenant… J’y suis, pour vrai cette fois-ci… Ce moment tant attendu : courir mon 1er demi-marathon ! En toute confidence, ce moment-là, je l’attends depuis quelques temps.  En effet, la première fois que j’ai osé m’inscrire à une course officielle, c’était pour courir un demi-marathon… Ça remonte à l’hiver 2012… Je voulais courir le demi-marathon de Montréal…

Mais, que s’est-il donc passé dans les 2 dernières années pour que j’en sois, en octobre 2014, à la veille de réaliser cet objectif que je chéris depuis l’hiver 2012 ?

Les petits démons intérieurs, vous connaissez ? Ceux qui vous chuchotent narquoisement à l’oreille que vous ne serez pas capables, que vous échouerez… Ils sont si méchants avec vous qu’ils vous méprisent, qu’ils vous comparent avec ceux que VOUS avez décidé de reconnaître comme de « vrais » coureurs parce que ces coureurs-là, ils sont plus athlétiques, plus rapides, plus forts que vous. Eh bien moi, ces petites bêtes, ces complexes, j’en avais plusieurs qui me hantaient sournoisement, hélas. Toutes les excuses étaient bonnes pour me paralyser et me faire reculer, au lieu de risquer de m’avancer et de foncer vers l’inconnu. Moi, l’incrédule, je les écoutais attentivement et bien sûr, je me privais !

Mais d’où venait cette insécurité infecte face à mes capacités de coureuse ?! J’étais pourtant déjà sortie de ma zone de confort par le passé ?! La vérité : je ne me sentais pas à la hauteur, je ne me sentais pas comme une « vraie » coureuseMais Pourquoi ?!? Simple : parce que j’avais quelques livres de plus que ceux et celles que JE définissais comme de « vrais » coureurs. Ridicule mais surtout triste : c’était ça ma barrière psychologique.

Coup de chance : une cousine dont je suis très proche commença à faire des courses officielles. Son engouement et ses mots positifs face à ce qu’elle avait vécu lors de ces événements m’ont incitée à tenter de déjouer mes démons intérieurs en m’inscrivant de nouveau à des courses pour la saison 2014.

Début mai, par un matin gris et pluvieux, mes démons refirent surface : ils n’avaient pas dit leur « dernier mot »... ! Oh non !! Toutes les excuses que je pouvais employer ce matin-là étaient bienvenues afin de faire comme chacune des fois passées : rebrousser chemin et partir à courir… dans la mauvaise direction… Heureusement, ma cousine aussi n’avait pas dit son dernier mot ! Elle me connait très bien et savait que c’était mes appréhensions qui se servaient de tous les prétextes inimaginables pour gagner encore. Elle savait que j’avais tendance à laisser mes peurs et mes complexes prendre le dessus. Une excuse par-ci, un argument par-là, ma cousine finit par me convaincre de l’accompagner, sans aucune obligation de courir, juste celle d’être là comme spectatrice, afin de me familiariser avec ce type d’événements.

Une fois arrivée sur place, une certaine fébrilité, mêlée à de la nervosité, s’empara de moi et là, plus question de juste regarder, oh non, j’allais courir moi aussi mais surtout, j’allais détruire les murs que je m’étais construits et dans lesquels je m’étais malencontreusement confinée, par peur du regard des autres… Chaque foulée équivalait à un coup de pied contre toutes mes perceptions faussées, contre toutes ces briques que j’avais si soigneusement entassées pour me protéger… Me protéger !! Quelle ironie ! Car après cette 1re course, tout ce que je réalisais c’était que je m’étais privée trop longtemps de faire quelque chose que j’aimais !

Fin mai, je dépoussiérai mon rêve de courir un demi-marathon… Encore sous l’euphorie de mon premier 10 km couru au Marathon d’Ottawa, je ne réfléchis pas à mes 2 tentatives antérieures infructueuses et je m’inscrivis pour le demi-marathon de la Course d’Oka.

Plus que 4 jours maintenant… J’y suis, pour vrai cette fois-ci… Plus que 4 jours et je pourrai crier haut et fort que je suis une « vraie » coureuse !! Non, mais attends… Tu ES SÉRIEUSE LÀ ?!?! Eh bien… NON !! Honnêtement, je ne sais pas pourquoi ce fut si long avant que je puisse réellement croire, au fond de moi, que j’étais une « vraie » coureuse car aujourd’hui, je sais bien qu’il n’y a pas de différence : il n’y avait que des fausses croyances… Aujourd’hui, JE SAIS que je suis une Coureuse depuis l’été 2009, été où j’ai commencé à courir et ce, peu importe le poids que j’avais, peu importe comment je m’habillais lors de mes sorties de course, peu importe la distance que je parcourais et peu importe la vitesse à laquelle j’allais… J’étais une coureuse, une « vraie » et j’en suis toujours une, fière plus que jamais.  La seule « vraie » différence, c’est que bientôt je pourrai dire que j’ai réalisé un de mes objectifs personnels de coureuse : celui de courir un demi-marathon ! Je suis prête, je suis très fébrile, j’ai vraiment hâte d’être sur la ligne de départ et, comme par le passé, de partir à courir mais cette fois-ci, dans la bonne direction ! 


*** En lien avec cet article, voici un montage vidéo que j'aime beaucoup et qui m'accompagnera en paroles pour le départ de cette future victoire : FEAR 




3 commentaires:

  1. Bravo! Lâches pas! Je connais ces doutes et ces démons, ceux qui veulent me faire croire que je ne suis pas à ma place parce que je suis plus lent que la moyenne des ours....

    Ceux qui m'ont fait abandonner tellement d'activité plus jeune, mais je ne me laisse plus faire et je tiens bon, j'ai trouvé ma passion. Peu importe ce que les autres pourraient en dire, ce qui compte c'est notre discours interne , ce qui est notre seul vrai obstacle!

    Nous sommes ce que l'on veut être et personne ne peut nous l'enlever. :) Alors oui, pourquoi pas toi! Moi j'ai décidé que je l'étais.

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    1. J'avais justement écrit un petit papier sur ça l'été passé

      http://harricana.info/2014/07/mater-la-bete/

      ;)

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    2. Merci beaucoup pour tes bons mots Louis-Patrick ! J'ai beaucoup aimé ton texte ! Je ne sais pas pourquoi on ne voit pas tes messages, il va falloir que j'arrange cela afin que tous puissent les voir. Merci d'avoir pris le temps de m'écrire !

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